Dans son rapport, le CGAAER donne de premières estimations des surfaces de terres dites « délaissées » sur le territoire français, résultats préliminaires d’une autre mission de prospective des hauts fonctionnaires, toujours en cours. Ces terres agricoles « sans usage, donc hors artificialisation ou reboisement » représenteraient « 2,7 à 3 millions d’hectares ». Ainsi selon les rapporteurs l’agriculture française « perd chaque année en moyenne 60 000 ha dont un tiers est artificialisé, un tiers passe à un usage forestier et le dernier tiers est abandonné, sans usage ».
Pour le CGAAER, la donnée est à intégrer « dans le débat sur les usages des sols, en particulier en faveur de la biodiversité mais
aussi compte tenu de l’évolution des zones d’élevage traditionnel où les terres sans usage agricole devraient progresser et susciter des projets d’installation de production d’énergie renouvelable (photovoltaïque) ».