Skip to content
Réforme de l’assurance récolte : le système pousse les agriculteurs à s’assurer !

Réforme de l’assurance récolte : le système pousse les agriculteurs à s’assurer !

Avant 2023, et lors de phénomènes climatiques importants, les « calamités agricoles » étaient déclarées et même les agriculteurs n’ayant pas de contrat d’assurance récolte été indemnisés. Face à la multiplication des aléas météorologiques, liés au changement climatique, l’ancien système de gestion des risques climatiques (calamités agricoles et assurance récolte) a été réformé.

 

Un dispositif unique à 3 niveaux est mis en place pour 2023 pour les agriculteurs assurés :

1er étage : une absorption des risques de faible intensité à l’échelle individuelle de l’exploitation agricole, de 0 à 20 % de pertes cela reste à la charge de l’agriculteur ;

2ème étage :  une indemnisation des pertes par le biais de l’assurance récolte multirisque climatique subventionnable, de 20% à 50% de pertes en moyenne ;

3ème étage :  une indemnisation directe de L’État contre les risques majeurs au travers de l’indemnité de solidarité nationale à partir de 30 à 50 % de pertes. Ainsi au-delà des pertes couvertes par l’assurance, l’indemnité de solidarité nationale contribuera à indemniser la part de pertes à hauteur de 100%, au travers d’une prise en charge à 90% par l’État, et des 10% restants par l’assurance.

 

De plus il y aura une prise en charge renforcée de l’assurance récolte multirisques climatiques, soit environ 70% du montant de l’assurance sera reversée à l’agriculteur à travers ses aides PAC. La franchise subventionnable a quant à elle été abaissée à 20 %.

Malheureusement, pour les cultures non assurées, les aides de l’Etat diminuent fortement :  l’indemnisation de la perte par la solidarité nationale au-delà du seuil de déclenchement ne sera que de 45% en 2023, c’est à dire qu’elle représentera la moitié de ce que toucherait de l’État un agriculteur assuré dans la même situation. Ce taux d’indemnisation pour les non assurés diminuera progressivement à 40% en 2024 et à 35% en 2025. Concrètement, le seuil de déclenchement représentera une franchise pour l’exploitant. Dans ce cas, l’indemnité de solidarité nationale ne constituera donc qu’un filet de sécurité en cas de fortes pertes mais le niveau d’indemnisation sera bien inférieur à celui qui était obtenu dans le cadre des calamités agricoles.

En clair si vous ne pouvez pas assurer vos cultures, l’Etat ne viendra (presque) plus vous aider et vous indemniser face à ces aléas.

 

EN CE MOMENT

La Grande Consultation des Agriculteurs, un projet lancé par Shift Project

Zoom sur un projet innovant et crucial pour l’avenir de notre secteur : La Grande Consultation des Agriculteurs, menée par le Shift Project. Ce projet vise à imaginer et préparer
EN SAVOIR PLUS

Décret n° 2024-770 du 8 juillet 2024 instituant un dispositif de prêts bonifiés aux entreprises viticoles

Le Décret no 2024-770 du 8 juillet 2024 introduit un dispositif de prêts bonifiés aux entreprises viticoles. Voici les points essentiels : Objectif Aider les entreprises viticoles à rembourser certains
EN SAVOIR PLUS

Réouverture appel à projet national « Serres et équipements de serres » / planification écologique

FranceAgriMer propose un soutien financier dans le cadre de la planification écologique pour accélérer la transition écologique des serres agricoles.  Objectif :  Rénover les serres chauffées existantes, installer de nouvelles
EN SAVOIR PLUS

Appel à projets collectifs « projets territoriaux »

Cet appel à projet vise à structurer les filières agricoles, aquacoles et agroalimentaires en France. Il vise d’une part à accompagner le développement des filières des produits agricoles, aquacoles et
EN SAVOIR PLUS